quand on devient une rivière
édition d’art
Mis en page sur une frise et imprimé sur papier dos bleu, le texte est découpé selon les motifs de reflets d'eau tracés à main levée par l’artiste. Il est ensuite épinglé au mur avec des épingles entomologiques, tel un geste de naturaliste qui se pique du réel et souhaite le conserver dans un état fixe, photographique. Les fragments décollés du mur créent des écarts avec lesquels le lecteur doit jouer pour lire : il se déplace pour trouver l'anamorphose, il est mis en mouvement, sa lecture n'est pas « livrée » mais devient performative, afin de compenser les décalages qui perturbent la lecture. Le corps est engagé dans l’acte de lire, devient rivière comme le geste de dessin - telle une signature spontanée - est lui aussi devenu rivière.Le dos bleu du papier fait légèrement rayonné les fragments, donnant à la matière du texte une profondeur, non seulement surface.
Pensé comme une séquence tirée d’une spirale plus grande qui se reprend tel un motif, pensé aussi comme un manuel poétique pour devenir une rivière et porter attention au vivant de la même manière que l’on choisit ses mots ou qu’ils nous tombent dessus, le texte n’est pas livré mais suggère plutôt une relation mouvante, une interaction. Il est une invitation à penser l'attention au vivant par un biais poétique, rythmique, aux intensités variantes, et de se laisser aller à un multiperspectivisme, à envisager tout ce qui vit comme doué d’intentionnalité.
Cette édition d’art est un multiple tiré à 5 exemplaires numérotés et signés par Mathis Berchery.
Prix unitaire : 500€
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︎Quand on devient une rivière constitue par ailleurs le coeur d’une performance sonore intitulée Paysage autophage.
Quand on devient une rivière, 2022, multiple, édition d’art, 5 exemplaires uniques
contreplaqué pin maritime pyrogravé, impression papier dos bleu, épingles entomologiques © Mathis Berchery/ADAGP