mathis
berchery



performance

c’est l’enfance




2021, durée : 15 minutes, balises lumineuses bleues, texte imprimé sur rouleau de papier, pédale d’effet Loop
Crédits : collectif Uklukk

C’est l’enfance est une litanie, une invocation de l’enfant que l’on naît, qui réside en chacun.e. Le texte, édité en un rouleau pour la performance, est lu par vagues, au rythme des gestes de déroulement, d’étirement, d’accroupissement, de redressement du corps, mais également d’emmêlement, d’amoncellement, de construction d’un espace de papier. Dans une ambiance de veillée bleue, des bribes de texte sont mises en boucle, deviennent des motifs qui engendrent et dévorent, la parole en spirale.
Des images de mer, des souvenirs d’enfance, des premières sensations jouent dans les vagues de répétitions, de sonorités, de variations infimes du mot, de la phrase, et ainsi de sens. Le texte cherche, l’enfance creuse, la parole mange.

︎2022 Festival Labo Demo, Centre Wallonie Bruxelles CWB, Paris
︎ 2022 Événement Rayon Vert, La Criée - centre d’art contemporain, dans le cadre de la performance  L’eau d’ici, collectif Uklukk, Rennes
︎ 2021 Opening residency, Ocean Summit Festival, in L’eau d’ici, collectif Uklukk, Kunstverein Haus 8 im Anscharpark, Kiel, DE

Crédits : Mathis Berchery

à propos de L’eau d’ici


L ‘ eau d’ici est un projet du collectif Uklukk. Hybride il est composé de 3 formes :
︎︎︎ une performance collective de lectures-chorégraphiées,
︎︎︎ une installation sonore autonome des textes,
︎︎︎ et des séries de vidéo-poèmes.
Par ces biais, nous appelons les spectateur.rices à un voyage relationnel et sensible dans le courant de cet élément vital, matriciel. Les mers se succèdent au gré de récits, poèmes, témoignages dits, lus, projetés, gesticulés, flottants, qui tous expriment un lien fusionnel à l’eau, son rôle dans la construction des identités, le soin, les imaginaires, les rapports sociaux et les enjeux environnementaux. Chaque résidence de recherche et création offre un nouveau cadre de développement, l’ouverture d’un nouveau chapitre.
L’eau d’ici invite à une immersion dans les récits, une expérience physique de l’écoute : les spectateur.rices se retrouvent tantôt complice de la lecture, tantôt installé.es dans une posture de détente, tantôt à partager un mouvement collectif. Le groupe ainsi composé est animé par un jeu de flux de paroles et de gestes, solitaires ou partagés, interrogeant les distances normées entre les corps, le rapport à l’autre et à la fiction, ainsi que la notion de corps collectif. Cette performance suscite l’engagement personnel du spectateur dans les textes et fonctionne sur des principes d’attention, de bienveillance et de complicité via une transmission déhiérarchisée.
Au fur et à mesure des résidences internationales de recherche et de création, L’eau d’ici se nourrit de nouveaux récits, au gré des territoires et des individualités rencontrées. Le projet s’élabore autour de chapitres situés, qui intègrent la traduction comme medium performatif et visuel, ainsi que comme entrée dans la langue et les récits de l’autre par la poésie.

Crédits : collectif Uklukk